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Même laid, il cacherait tant de qualités derrière ses disgrâces qu’au bout du compte, les femmes le préfèrent au playboy, finalement trop beau pour être charmant !

Comme Josiane Balasko l’emporte sur Carole Bouquet dans Trop belle pour toi, chez l’homme de la rue, le physique le plus ordinaire émeut, alors qu’une plastique irréprochable effraie plus qu’elle rassure les femmes sur leur propre image…

En Europe comme outre-Atlantique, quelques scientifiques un peu farfelus ont cherché à en savoir un peu plus sur ce qui charme inconsciemment les femmes dans le physique parfois ingrat de leurs compagnons. Entre stéréotypes et empirisme, toute la superbe du « beau » est remise en question…

 

Bel égoïste VS gentil moche…

Selon une étude espagnole (1) les beaux gars seraient plus égoïstes, de jolis salopards en puissance parce qu’un tel physique se suffit à lui-même, qu’ils n’ont pas besoin des autres pour réussir dans la vie. Du coup lorsqu’on leur propose un jeu dans lequel ils ont le choix entre collaborer pour un petit gain ou, arnaquer les autres pour gagner plus, les beaux se font escrocs sans remords…
En toute logique on peut en conclure que si le moche est honnête, altruiste et serviable, c’est pour espérer plaire… Mais, n’est-ce pas une autre forme de calcul ?

 

S’il y a plus de « moches » dans la rue, c’est qu’ils sont plus féconds !

C’est du moins ce qu’avance le Journal of Evolutionary Biology (2) en relayant les résultats d’une étude portant sur l’hypothèse de l’existence de phénotypes liés à la fertilité (PLFH) chez l’homme. Les phénotypes ce sont les caractères sexuels secondaires ou, dans cette occurrence, les particularités anatomiques auxquelles certaines traditions accordent un sens caché : par exemple la longueur du nez qui préfigure celle du pénis et par voie de conséquence la puissance, la virilité, la fécondité…
En fait, il a été démontré qu’un taux élevé de testostérone nuit à la production de sperme or, c’est la testostérone qui détermine la masculinité des traits du visage… Autrement dit, plus le gars parade avec une belle gueule taillée au couteau, moins il est fécond !
En conséquence, on comprend mieux pourquoi les « moches » sont plus nombreux, ils seraient plus prolifiques… Le seul problème, c’est qu’il faut accepter sans discuter qu’une certaine douceur dans les traits, ça enlaidit le Mâle !

 

Les « petits » sont plus fidèles et divorcent moins…

Sous la barre des 1.70m, les hommes seraient moins volages et divorceraient moins. Selon les Docteurs Conley et Weitzman (3) les « petits » hommes, écrasés par les autres dès leur plus jeune âge, considèrent qu’ils ont plus de choses à prouver pour affirmer leur valeur. Du coup, dès qu’ils peuvent mettre le grappin sur une femme, ils font tout pour la garder, ils participent aux tâches ménagères et accordent une grande importance au couple…
À contrario, si dans l’imaginaire collectif l’homme grand est un protecteur, imposant et viril qui n’a rien à prouver, il est donc de facto potentiellement plus frivole et volage….

 

Même s’il limite les fantaisies érotiques, le bidon bien dodu rassure…

Les femmes aiment les nounours rondelets, les bouddhas épanouis et rieurs. Ainsi elles seraient 58% à préférer les hommes enrobés parce qu’ils sont moins culpabilisants pour leur propre image et, très mal placés pour faire la moindre remarque désobligeante sur leurs formes généreuses… C’est ce qui ressort d’un sondage réalisé en Angleterre, suite à la sortie du film Nos pires voisins…
Plus encore, selon 96% des femmes, le Monsieur Muscles addict aux salles de sport est ennuyeux. Pour 77% d’entre elles, Daniel Craig est trop musclé, leur homme idéal se situe entre Colin Firth (33%) et Leonardo DiCaprio (18%). Selon Tracey Cox (spécialiste des relations de couple) : « quand il s’agit de choisir un partenaire, les hommes trop musculeux ne sont pas ceux dont rêvent les femmes pour une longue relation. »
Moralité : Plus indulgent sur les petites imperfections de sa dulcinée, le bedonnant est vraiment plus confortable…

 

Moche et rebelle : le jackpot au lit ?

Si l’on en croit quelques chercheurs américains (4), le vrai rebelle est moche, parce que le beau gars estime qu’il fait partie d’une classe sociale supérieure qu’il n’a pas du tout envie de remettre en question. Les contestataires insoumis, les frondeurs et autres résistants auraient donc au mieux un physique très ordinaire… mais, bien plus imaginatifs au lit, ils seraient de bien meilleurs coups !

  1.  Santiago Sanchez-Pages et Enrique Turiegano, universités de Barcelone et Madrid
  2. Journal of Evolutionary Biology, vol. 27, sept 2014
  3. Universités du Michigan et de New York, pour une étude basée sur 3000 couples hétérosexuels, dont l’homme est âgé de 23 à 45 ans.
  4. Graduate School of Business de Stanford